La présentation du Cinématographe Lumière en 1895,
marque le début d’une nouvelle ère dans l’histoire
de l’image animée.
Ce qui aurait pu n’être qu’une curiosité scientifique
de plus, héritière de la chronophotographie de Marey, devient
en quelques semaines une véritable attraction, un spectacle de magie
lumineuse dont la notoriété repose toute entière sur
le nom d’un appareil.
Dès lors, la course à l’équipement commence et
l’on voit fleurir un peu partout des machines aux mécanismes
tantôt ingénieux, tantôt extravagants, dont les noms
finissant en "graphe" ou en "scope" sont alors bien
plus importants que le contenu des films qu’elles permettent de projeter.
Car avant d'être un Art, le cinéma est une affaire de technique,
qui attire dans ses rangs des hommes venus d’horizons différents
: scientifiques, industriels, commerçants ou hommes d'affaire.
Pendant plus de 30 ans, les mécanismes ne vont cesser de se perfectionner
et se diversifier, s’adressant désormais aussi bien à la
grande exploitation qu’à l’enseignement, aux salons et
aux amateurs, jusqu’à ce que l’arrivée du parlant
ne vienne subitement rendre obsolètes bons nombres de ces machines.
CINEMATOGRAPHES propose d'établir un panorama des appareils qui
ont jalonnés l'histoire du cinéma muet en France à travers
les documents d'époque : catalogues, notices, brevets, revues corporatives,
etc...
Quelques notes sur les machines et leurs auteurs tenteront de compléter
ces informations.