Cet appareil destiné à la petite exploitation
rurale et à l’enseignement est construit pour passer uniquement
la pellicule ozaphane Cinélux sans perforation.
Il est d’un type très spécial quant au système d’entraînement
et de rattrapage des inégalités de pas. On sait en effet que
le pas des images d’un film quelconque ne peut pas être rigoureusement
constant et c’est le rôle des perforations de permettre le rattrapage
de ces inégalités qui produiraient sans cela un décadrage
continuellement progressif et impossible à corriger par simple cadrage
puisqu’en fin de bobine la différence atteindrait facilement une
vingtaine d’images.
Dans l’appareil Cinélux on a résolu le
problème en faisant varier à volonté le diamètre
du tambour débiteur, donc la vitesse de débit du film. Pour cela à l’aide
d’un levier on fait pression au moyen d’un rouleau presseur sur
ce tambour qui est en caoutchouc très élastique, ainsi on accélère
ou ralentit le débit d’un film suivant que le décadrage
se produit en haut ou en bas de l’écran. Un système très
ingénieux règle la boucle supérieure, les tambours sont
montés sur caoutchouc mousse ce qui donne pendant la marche un silence
et une douceur remarquable. Mais dans son état actuel ce projecteur
nécessite l’attention constante de l’opérateur qui
doit sans cesse surveiller le cadrage du film.
- La Cinématographie Française,
1929