Un obturateur de plaque appliqué aux appareils de prise de vues cinématograhiques, telle est la caractéristique principale de l’appareil de M. de Brayer
Nous connaissons les avantages de l’obturateur de plaque : son rendement est excellent et il permet la photographie d’objets se déplaçant à grande vitesse, le temps de pose locale pouvant être très faible.
Les rideaux de l’ouverture de M. de Brayer sont constitués par deux bandes sans fin en acier mince. Ces bandes passant à 1/10è de m/m de la surface sensible, sont percées de fenêtres.

Chacune de ces bandes est entraînée par un tambour denté. Ces tambours dentés, actionnés par le mécanisme de l’appareil, peuvent être décalé, l’un par rapport à l’autre, par un système de rampe. Le décalage provoque le glissement de l’une des bandes sur l’autre, et modifie l’ouverture des fenêtres. Cette opération peut être effectuée pendant le cours de la prise de vues et permet de réaliser le fondu sur obturateur.
Le ses de déplacement des deux bandes peut être renversé en pleine marche. On obture ainsi de gauche à droite ou de droite à gauche, suivant le sens du déplacement de l’objet cinématographique.
Sur la figure représentant l’appareil de M. de Brayer, A est un viseur ; B le compteur d’images ; C une manette commandant le degré d’ouverture des fenêtres de l’obturateur ; chaque quart de tour de la manette réduit ou augment cette ouverture de 1 m/m ; D est le levier permettant d’inverser le sens de la marche de l’obturateur ; le cadran E est un indicateur de vitesse.
Cet appareil a permis de photographier dans d’excellentes conditions les chevaux de course en pleine action, passant à de très courtes distances de l’appareil, et divers autres sujets d’égale difficulté.

- André Merle, Les appareils de prise de vues cinématographiques, 1926