Le “ZOESCOPE”
Breveté en France et à l’étranger.
Ce Cinématographe “Zoescope” possède les avantages
suivants :
Pas de trépidations ; Pose instantanée de la pellicule ou
film ; Mouvement indéréglable ; Petit volume ; Silencieux
; Construction simple et solide ; Aucune détérioration de
Pellicule ; Enroulement des films sur le même appareil.
PRIX : Mécanisme du Cinématographe “Zoescope” et
son objectif : 150 fr.
- Catalogue Mendel, 1901
Les appareils destinés à projeter des bandes
de cinématographe sont déjà très nombreux,
ce qui n'empèche pas les constructeurs d'en imaginer encore de nouveaux
dans lesquels ils recherchent surtout la simplicité du mécanisme.
Lorsqu'il s'agit seulement de la projection, et non de la prise de l'image,
c'est-à-dire lorsque l'appareil n'est pas destiné à la
confection de la bande négative, on peut arriver à la construction
d'un système dont le maniement est facile et le prix modéré,
donnant cependant d'excellents résultats ; c'est le cas du Zoescope de M. Fescourt que représente la gravure ci-contre.
La bande à projeter se place sur un dévidoir situé à la
partie supérieure, comme montre la vue d'ensemble de notre dessin
; on la fait passer dans une glissière qui se trouve derrière
l'objectif et on n'a plus qu'à tourner la manivelle.
Le mécanisme de l'instrument est indiqué sur le dessin à plus
grande échelle ; de chaque côté de la fenêtre F
se trouvent deux lames de ressort qui sont réunies à la pièce
B destinée à leur donner un mouvement de va-et-vient dans le
sens vertical ; elles sont munies chacune à leur extrémité d'un
crochet taillé en biseau de manière à glisser sur le
côté de la bande quand il remonte et à pénétrer,
quand il descend, dans les trous qui y sont pratiqués. Il en résulte
que la bande se trouve entraînée, toujours dans le même
sens, de la hauteur d'une image à chaque course de haut en bas et
qu'elle ne bouge pas pendant la course inverse. La pièce B est reliée à la
double manivelle C qui porte également la tige qui manoeuvre l'obturateur
A. Les boutons de manivelle sont disposés de telle sorte que l'obturateur
masque l'ouverture F pendant que la bande est entraînée et la
démasque pendant tout le temps qu'elle est immobile, conditions nécessaires
pour que la substitution d'une image à l'autre soit invisible sur
l'écran.
Comme on le voit le système est réduit à sa plus grande
simplicité, il est robuste et non sujet à dérangement.
L'appareil est entièrement en cuivre et fonctionne sans bruit ; il
est d'un maniement facile, à la portée de tous.
- La Nature, 1904