CINEMATOGRAPHES

Le Théoscope

Inventé par Théophile-Eugène Lacroix, le Théoscope existe en deux modèles. L’un en acajou, vendu 50 francs, l’autre en palissandre ou marqueterie, vendu 80 francs en 1900.
Le Théoscope est en vente chez Charles Mendel, 118 rue d'Assas à Paris ; les bandes sont également en vente au Comptoire Général du Phonographe et du Cinématographe de Louis Goudesone.

Le meuble élégant contient un mécanisme simple et solide, qui permet de faire défiler devant les yeux de l'observateur une succession de photographies composant chaque vue animée. les épreuves, tirées avec soin sur papier glacé, sont serties dans une armature métallique terminée par de minuscules tourillons qui les font pivoter dans le ruban. L'ensemble présente des garanties de durée qu'on demanderait en vain à des appareils à pellicules si ceux-ci n'étaient déjà condamnés par leurs prix et les dangers d'inflammabilité qu'ils présentent. Le Théoscope est indispensable aux amateurs qui photographient eux-mêmes des scènes animées. En collant ces vues sur des chaînes spéciales composées de cartes unies, ils verront les images agrandies et se feront ainsi des collections durables, visibles sans appareil de projection. Le Théoscope est, en quelque sorte, le cinématographe mis à la portée de tous, puisque des collections de vues variées et très attrayantes peuvent être fournies à la demande. La lumière du jour ou d'une lampe ordinaire suffit à l'éclairage du Théoscope : mais il est construit une petite lampe spéciale à réflecteur qui, exactement adaptée à la fenêtre, donne aux images un éclat plus vif et ajoute ainsi à l'effet.

Prix :
Théoscope, acajou, seul : 50 fr. Palissandre ou marqueterie : 80 fr.
Collection de deux scènes montées sur transporteur unique, et interchangeables, en photographie : 18 fr.
Collection de deux scènes montées sur transporteur unique, et interchangeables, en phototypie : 15 fr.
Chaînes garnies de cartes unies, 7fr.50?
Lampe spéciale, nickel, 4fr.50.

- Photo-Revue, 9 décembre 1900

Le Théoscope, appareil de salon à vues animées.

Le Théoscope (breveté S.G.D.G.), c’est le cinématographe mis à la porté de tous. Approchez et regardez à travers l’objectif de ce petit coffret. Sous l’impulsion de votre doigt, les images se mettront en mouvement : le passant marchera, l’oiseau prendra son vol, le cheval galopera ; c’est la vie même, sous ses aspects infiniment divers, que vous aurez sous les yeux, dans sa réalité saisissante. C’est de la magie.
Ouvrons le Théoscope et nous constaterons que son mécanisme est extrêmement simple. L’effet est obtenu par la succession de quelques centaines d’images articulées sur un transporteur vertébré. Elle subissent un double arrêt : 1° par la paroi supérieure de la lunette, avant de s’échapper ; 2° par une butée spéciale sur laquelle vient reposer l’extrémité de chaque image au fur et à mesure qu’elle échappe de cette paroi, jusqu’à ce qu’elle soit entraînée et remplacée par la suivante.
Cette disposition permet d'obtenir une vision excellente et prolongée autant qu'on veut des images qui, se présentant bien à plat, ne sont exposées à aucune déformation.
Théoscope de salon, boîte acajou, seul : Fr. 50.
Collection de deux vues ou scènes d'environ 700 photographies artistiques quatre fois plus grandes que celles du pas Edison, montées sur transporteur métallique vertébré, Fr. 9 par vue, soit 18 . Ces photographies sont tirées avec soin sur cartes glacées. Leur longueur si elles étaient placées bout à bout, excéderait 27 mètres. Chaque transporteur comporte deux vues collées dos à dos. la première scène examinée, enlevez le transporteur et retournez-le pour voir la seconde.
Le Théoscope se trouve chez Charles Mendel, 118 rue d'Assas, Paris.

- Photo-Revue, novembre 1901

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