Lorsque l’on tourne la manivelle d, on met en mouvement la roue motrice c qui actionne la came g et l’obturateur m par l’intermédiaire des pignons k et l.
La came g, à son passage sur la butée p du cliquet, dégage celui-ci des dents du rochet i qui, dégagé à son tour, se trouve entraîné par friction par la lame g, grâce au ressort à boudin calé sur son axe, et entraîne en même temps la pellicule.
La came g continuant sa course quitte la butée p, le cliquet reprend sa position à l’aide du ressort o, et le rochet rencontrant de nouveau le cliquet s’arrête en laissant marcher seule la came jusqu’au prochain passage de la deuxième bosse sur la butée p.
Pour un tour de came il passe deux vues et par conséquent huit vues pour un tour de manivelle ; il suffit donc de faire deux tours à la seconde pour obtenir les seize vues nécessaires.
L’obturateur est calé sur son axe de façon que le guichet se trouve fermé pendant que s’opère le changement de vue.
Pour charger l’appareil, on enlève d’abord les deux volets formant porte à l’appareil, on place le support z’ sur la boîte et on le fixe au moyen de deux vis à tête plate disposées à cet effet. On fixe la manivelle sur le bout du carré de l’axe moteur et le film sur l’axe du support placé au-dessus de la boîte.
On introduit le bout de la pellicule dans la fente de la platine x, et on l’engage sur les dents du tambour de façon qu’il passe au-dessus du guide q et au-dessous du guide q’ ; pour cette opération on s’aide de la manivelle à laquelle on fait faire deux ou trois tours, puis on referme le volet mobile, on replace le volet de devant qui porte l’objectif, on met celui-ci au point, et à l’aide de la vis y on amène les bords du volet de réglage z en correspondance avec les séparation des vues.
- Eug. Trutat, La Photographie Animée, 1899