Etienne Oehmichen

Etienne Edmond Oehmichen (1884 - 1955) est considéré comme le père de l’hélicoptère en France. Diplômé de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures en 1908, il entre aux Etablissements Peugeot en tant qu’ingénieur en 1912. Il révèle rapidement ses dons d’inventeur, rénovant, en 1916, les moyens de l’artillerie et perfectionnant le char d’assaut. En 1918, est créé le laboratoire Oehmichen-Peugeot où il consacre l’ensemble de ses recherches à l’anatomie des oiseaux et à la mécanique des fluides, dans le but de concevoir une machine capable de voler. En 1921, son premier hélicoptère décolle à dix mètres de hauteur durant une minute, et le 4 mai 1924, il parcourt un kilomètre en circuit fermé.
Cette même année il dépose son premier brevet concernant le cinématographe.
En 1925, il crée la Société d’Etude et de Perfectionnement des Inventions Oehmichen, au capital de 1.000.000 francs (porté à 1.500.000 francs en avril 1927) située à Valentigney, dans le Doubs.
Ohemichein s’intéresse au problème de l’entraînement de la pellicule dans les appareils cinématographiques, déposant une quinzaine de brevets en cinq ans. Il n’hésite pas à utiliser ses connaissance aéronautiques pour proposer des solutions originales telles que la la “combinaison d’un appareil cinématographique de prise de vues ou de projection avec un générateur de courant d’air” ou un “appareil cinématographique à commande aérodynamique”.
En 1930, il fabrique le projecteur B.A.G. (Boucle Automatique et Griffes) dans lequel la pellicule n’est pas entraînée par des débiteurs dentés, mais par des galets en caoutchouc tournant un peu plus vite que la vitesse de défilement du film. Avec ce dispositif, la boucle tend à augmenter, mais dès que celle-ci devient trop grande, la pression sur le galet se fait moindre, provoquant un léger glissement qui réduit la taille de la boucle, qui reste donc constante automatiquement.
Durant les années 30, Oehmichen continue de déposer des brevets et poursuit ses recherches en aéronautique, bien que l’Etat lui ai supprimer ses crédits, ne croyant pas en l’avenir de l’hélicoptère. En 1939, il est élu professeur au Collège de France à la chaire d’aérolocomotion mécanique et biologique qu’il occupera jusqu’à sa mort.