Bourdereau
Le 15 novembre 1920 est créée la société en nom collectif Boudereau, Piquois et Cie., au capital de 50.000 francs entre Alphonse Bourdereau, mécanicien, 7, avenue Taillade à Paris et René Albert Piquois, négociant, 46 rue Saint Placide. Elle a pour objet la fabrication et la vente de la machine à développer A. Bourdereau et de tous autres appareils cinématographiques et en général toute l’exploitation du film ; son siège est au 26, cité Trévise à Paris.
A partir de 1922, Bourdereau commence à produire des petites caméras 35mm légères et maniables, utilisés non seulement par les amateurs, mais également par les professionnels, désirant sortir des studios, bien avant la Nouvelle vague (Jean Dreville utilise
ainsi une caméra Cinex, pour le tournage des films Autour de l’Argent et Nuits de Princes de Marcel L’herbier, en 1929) .
Le brevet de la Cinex est déposé par René Piquois le 28 novembre 1922. Toutefois à partir de 1923, les annuaires du commerce de Paris ne mentionnent plus la société Bourdereau Piquois et Cie, mais les Etablissements Bourdereau, constructeurs d’appareils cinématographiques, au 262-264, rue de Belleville à Paris.
Jusqu’à sa disparition dans les années 60, la société continu
de fabriquer des caméras et du matériel de laboratoire tout
en s’intéressant également au problème du cinéma
en couleur. En 1946, Bourdereau fabrique la caméra Opticolor,
reprenant le principe de la prise de vues trichrome développé par Gaumont dans
les années 10, et dépose également plusieurs
brevets, concernant le gaufrage des films utilisés dans le procédé lenticulaire
de cinéma en couleur.
L’activité de Bourdereau n’est toutefois
pas limité au
cinéma. Bourdereau s’intéresse à la
photographie aérienne, fabrique un appareil photographique utilisant
la pellicule 35mm dès 1929 et propose, à partir des années
50, des magnétophones et des tourne-disques professionnels, utilisés
notamment par l’ORTF.