Emile Labrély
Georges Emile Camille Labrély (1886 - 1971) débute chez Pathé en 1906 en tant qu’ingénieur mécanicien. Il travaille d’abord dans l’usine de Chatou consacrée aux phonographes, sous les ordres de son père, Frédéric Eugène Emile, lui même ingénieur, à qui l’on doit la conception du Céleste, le plus gros phonographe produit par Pathé. En 1908, il passe à Vincennes, sous la direction de Charles Pathé, où il est attaché au service Scientifique. Il collabore avec le docteur Comandon dans ses travaux de micro-cinématographie.
Il travaille également sur l’étude des mouvements ultra-rapides
en développant un appareil à grande vitesse, capable d’enregistrer
400 images à la seconde dès 1909, puis 1200 l’année
suivante. Cet appareil extrêmement encombrant ne donne hélas
que des images en silhouettes, limitant son utilisation à des sujets
scientifiques difficilement exploitables.
Labrély entreprend donc la construction d’une nouvelle caméra,
plus transportable, dont le mécanisme ne permet de prendre que 100
images de bonne qualité par seconde. Cet appareil, baptisé “Ralentisseur
Pathé Frères” donne naissance à une série
de films montrant des danseuses ou des sportifs de l’école
d’athlétisme de Joinville au ralenti.
En 1914, Emile Labrély quitte Pathé pour
s’installer à Chatou,
dans une belle propriété dont le jardin est partiellement
consacré à l’édification d’un atelier
de mécanique de précision. N’ayant pas été mobilisé pendant
la guerre en raison de problèmes de vues, il met au point un nouvel
appareil de prise de vues rapide, utilisant un mécanisme à griffes
capable de fonctionner cette fois à 240 images par seconde et qui
sera adopter par Debrie pour
sa caméra Grande Vitesse.
Emile Labrély est également l’auteur d’un grand
nombre d’appareils de photographie aérienne, utilisés
pendant de nombreuses années sur les avions français. Ses activités lui valurent d’être fait Chevalier de la Légion d’honneur en 1933 et d’obtenir, entre autres distinctions, la Médaille des Inventeurs.