Debrie
Contremaître dans à la maison Boucot, spécialisée
dans la fabrication de machines à découper la tôle,
Joseph Debrie (1862 - 1919) se voit confié la réalisation
d’une machine à perforer la pellicule à la demande
de Lucien Reulos, en 1897.
A l’époque,
la pellicule étant vendue non perforée, d’autres commandes
vont bientôt arriver, permettant à Joseph
Debrie de s’établir à son
compte en 1900, au 123, rue Saint-Maur à Paris.
Cette perforeuse sera le premier d’une longue lignée d’appareils
de laboratoire, tireuses, titreuses, machines à développer, utilisés
dans le monde entier pendant de nombreuses années.
L’importance des commandes oblige Joseph Debrie à transférer
ses ateliers et services administratifs au 111-113, rue Saint-Maur, en 1905.
En 1906, à la demande de l’anglais Raleigh, qui
doit entreprendre un film sur la traversée de l’Afrique, Joseph
Debrie charge son
fils André Debrie (1891 - 1967) d’étudier
la conception d’une
caméra légère et peu encombrante. Le “Parvo”,
appareil de prise de vues révolutionnaire voit ainsi le jour deux ans
plus tard.
En janvier 1918, Joseph Debrie, malade depuis plusieurs années,
cède
la maison qu’il a fondé à son fils, et décède
l’année suivante.
Afin de suivre l’évolution de la technique cinématographique,
André Debrie ne cesse d’innover et d’inventer,
déposant plus de 300 brevets en France, entre 1913 et 1967. Il imagine le dispostif
à trois caméra superposées pour enregistrer les scènes en triple écran du Napoléon d'Abel
Gance en 1926, réalise le prototype d'une caméra 65mm pour la Paramount en
1928, ou le dispositif nécessaire pour obtenir la "perspective
sonore" chère
à Abel Gance, en 1935.
Debrie n'est pas seulement un ingénieur hors pair, auteur
de prouesses technologiques, il est également un constructeur dont les
appareils muets, puis sonores (Super-Parvo, projecteurs 16mm) ainsi que le matériel
de laboratoire, connaissent un grand succès dans le monde entier.
Après le décès d'André Debrie en
1967, la société continue d'innover et se voit même récompenser d'un Academy
Award, en 1980, pour le développement d'une tireuse continue en immersion.
En 1992, les Etablissements André Debrie fusionne avec CTM.
La société CTM-Debrie est toujours en activité.