Louis Lamazière

Hippolyte Louis Lamazière (1872 - 1953) est ingénieur de formation. En avril 1898, il ouvre un atelier de mécanique de précision au 6, rue Rampon. L’année suivante il est au 99, rue du Faubourg du temple et possède une usine à vapeur 28, rue de l’Orillon et des ateliers à Saint-Nicolas d’Aliermont, près de Dieppe.
Lamazière est l’auteur d’un brevet en 1899 pour "un phonographe automatique à plusieurs cylindres". Il construit également des phonographes pour Henri Lioret, Georges Malleville, Girard et Cie ou la Maison de la Bonne Presse. Il figure également dans l’annuaire du commerce et de l’industrie en 1900 comme constructeurs de cinématographes : Appareils de précision pour projection animées, appareils à prendre les vues sur pellicules de 35, 50 et 70mm ; matériel complet d'exploitation ; lampes spéciales électriques à arc ; seul fabricant de l'animateur stéréoscopique (brevet Bunzli et Continsouza). Lamazière est d’ailleurs un proche de René Bünzli dont il est le témoin lors de son mariage.
Le 24 avril 1900 est créée la société en nom collectif Lamazière et Cie entre Louis Lamazière et Louis Frezet. Lamazière apporte l’établissement de mécanicien constructeur d’instruments de précison, 99 rue du Faubourg du Temple, avec ateliers à Saint-Nicolas-d’Aliermont. En 1902, la société est désormais située 62, rue du Chemin-Vert à Paris. Elle est dissoute le 1er mai 1905. Frezet revent à Lamazière ses droits dans la société Lamazière et Cie.
Louis Lamazière et René Bünzli fondent le 1er novembre 1909 la société en nom collectif Lamazière et Bünzli, sise 11, rue du Surmelin à Paris. Outre les phonographes, ils construisent également de l’horlogerie, des machine à sous, des pièces de locomotiveset toujours des appareils de projection. Lamazière figure dans l’Annuaire du cinéma 1914 pour ses "appareils de haute précision et de grande résistance, spécialement construits pour l’exploitation de projections animées".
Le 20 janvier 1914, les établissements Lamazière et Bünzli sont transformés en société anonyme, dite Société de Construction d’Appareils de Précision, au capital de 2.000.000 de francs. Parmi les nouveaux actionnaires, on retrouve le nom de Pierre-Victor Continsouza.