Pierre-Victor Continsouza
Elève de l’Ecole d’Horlogerie de Paris en 1887, Pierre-Victor
Continsouza (1872 - 1944) entre à sa
sortie d’école à la Maison Jules Richard, fabricant d’appareils
de précision, où il reste jusqu’à son service militaire
en 1893.
En 1896, il fonde avec René Bünzli la maison Bunzli-Continsouza,
qui, en janvier 1898, devient la Manufacture Française d’Appareils
de Précision, société anonyme au capital de 350.000
francs (porté à un million en octobre 1898), dont les bureaux et
les usines sont situés au 25 et 27, boulevard de Belleville à Paris.
Pendant cette période il construit principalement des phonographes, mais également
une caméra et un projecteur qui utilisent pour la première fois
une croix de Malte pour l’entraînement intermittent de la pellicule.
En 1900, la société fusionne avec Pathé Frères,
dont la raison sociale devient Compagnie des Phonographes,
Cinématographes
et Appareils de Précision.
Entre 1901 et 1909, les inventions de Continsouza sont brevetées au nom
de Pathé, dont il fabrique tous les appareils.
Le développement rapide de l’industrie cinématographique
le conduit à la création d’une nouvelle société anonyme,
les Etablissements Continsouza.
En 1914, la société emploie un millier d’ouvriers et exporte
pour 7 millions de francs de matériel cinématographique, représentant
60 % de la production européenne. Si le principal client demeure Pathé,
les Etablissements Continsouza fabriquent également des appareils pour Aubert,
Demaria, la Bonne Presse, Guilbert, Mazo,
etc.
A la fin des années 20, les Etablissements Continsouza abandonnant
peu à peu le cinéma pour aborder divers constructions mécaniques,
Pierre-Victor Continsouza quitte la société qui
porte son nom, et fonde,
le 1er mars 1928, la société M.I.P. (Mécanique
Industrielle de Précision) avec les Etablissements
Louis Aubert. Il y demeure en tant que directeur technique jusqu’au
début de la guerre en 1939 et décède près de Tulle,
sa ville natale, le 16 août 1944.