La Bonne Presse
Au lendemain de la guerre de 1870, la Maison de la
Bonne Presse voit le jour, sous les auspices des Augustins de l’Assomption.
Son but est d’affirmer une présence catholique
dynamique à travers des manifestations de masse :
pèlerinages, enseignements, ou presse avec des organes
comme le Pèlerin lancé en 1873 ou La Croix,
10 ans plus tard.
En 1895, le directeur de La Croix confie à G. Michel
Coissac (1868
- 1946) la création et la responsabilité d’un service de
projections lumineuses.
Des conférenciers projectionnistes sillonnent alors les paroisses et diffusent
la bonne parole grâce aux séries de plaques de verre illustrant
sous forme de tableaux vivants, la vie du Christ, des Saints et Martyrs ou les
histoires édifiantes de Théodore Botrel.
La Maison de la Bonne Presse s’intéresse au cinématographe à partir de 1897. Jugeant que “cette conquête de l’esprit humain devait être mise au service de Dieu et que la raison d’être des projections était dans ces images animées”, elle exploite le petit modèle du Biographe français de Léar, rebaptisé l’Immortel. Un nouveau modèle de projecteur Immortel apparaît en 1903. Cette même année, est lancé le "Fascinateur", organe de presse de la puissante maison catholique, qui vient concurrencer la revue "Ombres et Lumière" du grand rival laïc Mazo.