Le "Cinéo", modèle 1923-1924
Le meilleur, le moins cher des cinémas de salon.
Le "Cinéo" se compose :
1° D’un projecteur à croix de Malte en acier dans un carter à bain
d’huile, objectif foyer au choix, enrouleuse automatique à l’arrière
ou à l’avant, bras supérieur avec réenrouleuse
;
2° D’une lanterne tôle forte avec condensateur et cône, éclairage
par lampe à incandescence 600 ou 1200 bougies fonctionnant directement
sur courant 110 volts ;
3° De deux bobines pour 400 mètres de film, prise de courant,
interrupteur,fil, etc. Le tout monté sur un plateau chêne verni
en enfermé dans un coffre en métal verni.
L’appareil complet, prêt à fonctionner : 550 francs.
Le Cinéo, modèle 1923
En mai 1913, Max Hansen, déjà auteur du Citoscope commércialisé par Mendel puis par Laval, dépose un brevet pour un cinématographe d'enseignement. La disposition du mécanisme, compris entre deux platines en laiton verni, correspond au Cinéo, construit cette même année par M. Chenantais, 105 rue de la Pompe à Paris. Au lendemain de la guerre, ce Cinéo type 1 est commercialisé par Emile Laval. Fin 1923, un nouveau modèle de Cinéo, tout en métal, fait son apparition. Les deux modèles sont toujours vendus en 1926.
Nouveau cinéma de salon
Le "Cinéo" permet d'obtenir des résultats excellents,
soit dans les familles, soit dans les salles de conférences, de
cours, etc. Il peut utiliser tous les films du commerce, quelle que soit
leur marque, en employant des bobines de 300 et 400 mètres, et ainsi
il est facile de reproduire chez soi la projection d'un film intéressant
déjà vu.
Le mécanisme de l'appareil est très simple et analogue à celui
ordinairement adopté. La croix de Malte, en acier, est enfermée
dans un carter étanche à bain d'huile, ce qui réduit
le bruit au minimum. Un dispositif de cadrage fixe permet, par la simple
manoeuvre d'un levier, la mise en concordance rigoureuse de la fenêtre
et de l'image, même pendant la projection, sans déplacement
de la source lumineuse.
L'éclairage est produit par une lampe à incandescence de
fabrication spéciale, à miroir argenté, fonctionnant
directement sur le courant du réseau de 110 volts et très
puissante (1.200 bougies).
Sa consommation, de 2,5 ampères, permet de l'employer avec n'importe
quel compteur. On peut ainsi éclairer utilement un écran
d'une superficie de 7 mètres carrés.
L'enroulement du film est automatique et, d'autre part, le bras support
de bobine permet, grâce à une démultiplication par
engrenage, le rebobinage rapide du film pour une nouvelle projection.
Le mouvement de rotation peut être obtenu, soit à la main,
au moyen d'une manivelle, soit par l'intermédiaire d'un petit moteur
universel et réglable, marchant sur courant continu ou alternatif
et dont la consommation est inférieure à un ampère.
L'appareil complet, monté sur un pied, ne pèse que 9 kg.
500 ; il joint à ses nombreuses qualité la facilité de
transport d'une pièce à une autre.
- La Science et la Vie, janvier 1924.