CINEMATOGRAPHES

Caméra Lux

Appareil avec magasins détachables. La figure nous représente un appareil de ce genre fabriqué par la Société Lux. Chacun des magasins possède une poulie extérieur. Ce sont ces poulies qu’on relie par une transmission flexible en caoutchouc ou acier avec la poulie commandée par le mécanisme. Cette transmission agit à la façon d’une friction, c’est-à-dire lorsque le diamètre de la bobine enroulée croît et tend à enrouler plus de film que ne lui fournit le débiteur, la courroie glisse et, de cette façon, il n’y a pas de tirage exagéré sur le film contenu dans le débiteur.

Pour examiner plus en détail le mécanisme de cet appareil de prise de vue, nous pouvons nous référer aux figures 176 et 177. La première nous montre l’appareil ouvert du côté de l’obturateur. Nous remarquons que cet organe est formé par deux secteurs 1, 2 mobiles autour de leur axe. En dévissant l’écrou fixé sur cet axe, on peut faire chevaucher plus ou moins les deux secteurs et l’on modifie ainsi le temps de pose. En 5 nous voyons la bielle qui actionne les griffes, entraînée elle-même par l’excentrique 6. En 7 nous avons un petit volant qui régularise le mouvement. En 8 nous avons le mécanisme du perforateur et enfin en 9 le cache qui permet de donner des encadrements variés à l’image.
La figure 177 nous montre le même appareil ouvert du côté du couloir. Le pignon denté 1 solidaire de l’axe de la manivelle entraîne d’un côté la roue 2, laquelle par un engrenage d’angle actionne l’obturateur, et d’autre côté par la roue 3 elle entraîne l’excentrique qui actionne la bielle. Le pignon denté 4, fixé sur le même axe que 1, actionne par une chaîne le débiteur 5. En 6 nous avons la porte à ressort et en 7 nous voyons le fond du couloir garni de velours. En 8 nous remarquons une des griffes qui est à triple branche pour agir sur trois trous à la fois. De cette façon elle fatigue moins le film qu’en agissant sur un trou unique.
Si l’on veut travailler à raison d’une image par tour de manivelle, au lieu de 8 comme on fait d’habitude, on dévisse la manivelle et on la fixe sur l’axe 9 qui est le même que celui du volant. De cette façon la manivelle entraîne directement l’excentrique. Dans la porte se trouve ménagée une ouverture 11 qui peut être obturée par le couvercle 12. Cette ouverture sert pour la mise en plaque et la mise au point.

- Léopold Lobel, La technique cinématographique, 1912

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