Charles Bancarel
En 1913, Charles Bancarel imagine un projecteur de salon,
le Solus,
capable de rivaliser avec le Pathé KOK,
mais utilisant la pellicule standard 35mm. Commandité par la Société Commerciale
du Caoutchouc, Bancarel fait construire une
première série de 1000 appareils dans les ateliers d’Etienne
Mollier.
Le 2 décembre 1913, la Société Commerciale du Caoutchouc dépose les marques de fabrique "Solus" et "Françia",
autre nom utilisé pour l'appareil lorsqu'il est commercialisé par la Société pour la Propagation des Inventions Nouvelles.
Au lendemain de la première guerre mondiale, les Etablissements
Ch. Bancarel sont situés au 59 bis, rue Danton à Levallois.
Parallèlement à la vente du Solus,
Bancarel se
lance dans la distribution de films. En 1923, il rachète la concession
de l’Union
Eclair qui distribue les productions des grandes vedettes étrangères
Sessue Hayakawa, Mildred Harris, Mae Marsh, ainsi que des metteurs en scène
Maurice Tourneur ou Albert Capellani.
Le 16 juillet 1923, est créée la Société Anonyme
des Etablissements Ch. Bancarel, au capital de 3.000.000 de francs, dont le siège
est situé au 12, rue Gaillon à Paris.
Charles Bancarel fait apport à la nouvelle société :
I - Du fonds de commerce à usage d’établissement industriel
et commercial d’appareils et d’accessoires cinématographiques
dont il est propriétaire et qu’il exploite à Levalloir-perret,
rue danton, n° 59 bis.
II - Du droit au bail d’un immeuble à usage de salle cinématographique
et de spectacles sis à Angoulème, rue Marengo, et des matériel
et agencement garnissant ledit immeuble.
Le 17 Juin 1924, la Société Anonyme des Etablissements
Ch. Bancarel est déclarée en état de faillite ; la concession
de l’Union
Eclair est reprise par M. de Venloo, l’agent de Bancarel à Lille.
Bancarel poursuit toutefois ses activités rue Danton à Levallois.
En 1926, il renouvelle la marque de fabrique “Solus”, à son
nom cette fois. Un jugement du tribunal de commerce de la Seine, en date du 22
juillet 1927, replace en état de faillite la Société anonyme
des Etablissements Ch. Bancarel... qui figure pourtant toujours
dans l’annuaire du cinéma en 1931.
Bancarel s’intérese également au son et dépose, en
1930, les marques de fabrique "Le Disque Souple" et "Soupledisc".