Cet appareil est d’une grande simplicité de construction
; toutes les parties et toutes les pièces qui sont susceptibles
d’être maniées pendant les opération sont bien à portée
de la main et très accessibles. La pellicule portant la série
d’images qu’il s’agit de projeter successivement est
primitivement enroulée sur le magasin A ; de là, elle est
amenée sous le rouleau guide B qui, avec l’aide du rouleau
presseur C, la déroule régulièrement et continuellement
: après avoir contourné le rouleau presseur C, la pellicule
s’introduit dans la chambre F où se fait la projection des
images, puis elle vient s’engager sous les roues-en-traineurs G dont
les dents correspondent à ses perforations et où elle est
maintenue par le rouleau cannelé H ; son extrémité est
ensuite arrêtée sur la pince du magasin I où elle doit
se réenrouler pendant l’opération ; les rouleaux C
et H sont mobiles et maintenus seulement par des ressorts, ce qui rend
la mise en place de la pellicule très rapide et commode, de même
la chambre F s’ouvre à volonté. Le mouvement intermittent
de la pellicule est réalisé par la roue D dont la circonférence
ne porte que trois dents également espacées et qui, à chacun
de leurs passages, entraînent les roues G d’une quantité suffisante
pour le remplacement d’une image par la suivante ; les parties non
dentées immobilisent, au contraire, les roues G et par suite la
pellicule durant tout le temps de la projection des images. La roue dentée
D, dont l’axe porte une manivelle, actionne la roue à trois
dents E, ainsi que le rouleau guide B et l’obturateur.
Pour la prise des négatifs, l’appareil est disposé dans
une boite hermétiquement close, munie de deux objectifs, dont l’un
sert de viseur, et disposée sur un pied spécial.
Il ne pèse dans ces conditions, que 5 kilogrammes et mesure 21 centimètres
de hauteur et de longueur sur 16 de largeur : les bandes pelliculaires
qu’il emploie ont 35mm de largeur et peuvent atteindre une longueur
de 30 mètres.
- J.L. Breton, La Chronophotographie, 1897