George William de Bedts
En 1894, George William de Bedts tient une boutique, The
Anglo-American Photo Import Office au 368, rue Saint-Honoré à Paris.
Il commercialise toutes sortes d’appareils et accessoires photographiques,
mais surtout de la pellicule 35mm fabriquée par l’European
Blair Camera Company, dont il est le représentant en France.
A l’époque,
Blair est, avec George Eastman, le seul
fabriquant de pellicule ; de
Bedts a donc un avantage sur les autres pionniers, toujours à la
recherche d’un support filmique idéal. Cette même année,
de Bedts est en relation avec Georges
Demenÿ en vue de la commercialisation
de son Phonoscope, mais l’affaire n’aboutit pas. Et tandis
que Demenÿ accorde finalement
sa licence d’exploitation à Léon
Gaumont, de Bedts travaille à la réalisation
de son propre appareil. En novembre 1895, Jules
carpentier écrit à Louis
Lumière, inquiet d’être "talonné de
tous côtés"
: “Je sais que M. de Bedts se remue beaucoup
: son appareil d’essai
existe, il a fait des bandes et les a projetées. Leurs dimensions
sont rigoureusement celles du Kinetoscope Edison. Mais il n’est pas
encore prêt, je crois, de livrer ces appareils.” Le Kinetographe
de Bedts est finalement breveté en janvier 1896. Contrairement
au
Cinématographe Lumière,
l’appareil est immédiatement
commercialisé, au prix de 350 francs. De Bedts fonde pour cela la
Société G. de Bedts et Cie, au capital de
15.000 francs, ayant pour objet ”l’exploitation et la vente
des différents
appareils servant à la préparation des bandes ou films destinés à la
reproduction des images mouvementées, des appareils permettant la
photographie comme la reproduction de ces images mouvementées.”
En octobre 1896, de Bedts dépose un nouveau brevet,
pour un modèle
de Kinétographe pour amateurs,
vendu 250 francs. Malgré ses deux appareils et un catalogue de films
comportant 310 sujets, la Société G. de Bedts et
Cie est
dissoute le 15 juillet 1898.