Les deux platines AA’ servent de palier et de supports aux axes des engrenages des bobines. L’appareil de projection proprement dit est placé sur une solide équerre en métal PP, qui supporte également l’objectif. Disons immédiatement que c’est le même dispositif qui sert pour photographier, seulement on enferme le mécanisme dans une boîte chambre noire.
Le cinématographe Joly peut se mouvoir à l’aide d’un moteur ou, plus simplement, à la main, à l’aide d’une manivelle. Cette manivelle agit sur l’arbre b, qui porte une roue dentée C, laquelle communique le mouvement à une autre roue dentée d, calée sur un axe d’ qui porte la roue D, engrenant avec la doue d” fixée sur un arbre e, portant le volant F et le pignon f, qui engrène avec le pignon g, dont l’axe supporte l’obturateur G.
Le volant manivelle F agit par la bielle H et met en mouvement une roue à rochet, calée sur l’axe r, sur lequel est également calé le rouleau denté h’.
Nous allons rendre compte maintenant du fonctionnement de l’appareil. La pellicule étant enroulée sur la bobine B, engageons l’extrémité de la pellicule entre le rouleau denté h et le porte galet p’ ; formons une boucle i, au-dessus de la chambre noire N, et introduisons la pellicule entre la face postérieure de cette chambre et la porte à ressort n, destinée à maintenir la pellicule appliquée contre la partie plane de la chambre N.
Continuons à engager la pellicule, d’abord entre le rouleau denté h’ et le porte-galet p’, puis après avoir passé dessus le galet fixe g et sur le galet à ressort g’, amorçons l’extrémité sur la bobine B’.
L’appareil ainsi préparé est prêt à fonctionner ; pour prendre des vues, si la pellicule est sensibilisée, pour projeter si on a mis dans cette intention une bande portant les images.
- Georges Brunel, La photographie et la projection du mouvement, 1897