CINEMATOGRAPHES

Biographe Français

Le mécanisme du Biographe Français est décrit dans le brevet pris par Léar et Paul Antelme le 8 janvier 1897. L'entraînement de la pellicule se fait au moyen d'un disque à chevilles, entraîné par un cliquet à coulisse articulé par l'une de ses extrémités en un point excentré d'un disque à rotation continu.
Il existe deux versions de cet appareil, un grand modèle et un modèle pour amateur. Selon l'Annuaire du commerce et de l'industrie, le grand modèle utilise des films au format 60mm, pourtant l'exemplaire conservé par le Musée des Arts et Métiers à Paris est au format 35mm. Ce format est conforme avec le texte d'une annonce parue dans la revue le Fascinateur en 1903 qui proposait "pour 70 francs, un grand cinématographe Léar, pour bandes perforation Edison, bon fonctionnement, objectif Darlot, ayant coûté 300 francs".
La même annonce proposait également "pour 45 francs, un cinématographe Léar, petit modèle, en boite noyer, objectif Darlot, ayant coûté 150 francs". Ce petit modèle pour amateur, aux dimension 16 x 23 x 18 cm était également vendu par Demaria sous le nom de Pygmalion.
Léar a déposé deux autres brevets pour des appareils portant également le nom de Biographe Français, mais ceux-ci ne semblent pas avoir été fabriqués.

BIOGRAPHE FRANÇAIS LEAR à larges bandes de 6 centimètres. Appareil pour professionnel, perfectionné, breveté S.G.D.G. évitant le scintillement et ne déchirant pas les bandes.
Appareil d'amateur avec lanterne à projection prenant des vues. Prix complet 275 francs. Grand choix de pellicules, les sujets variés et artistiques, perforation Edison. 6, passage Saulnier, Paris.

- Annuaire du commerce et de l'industrie, 1898

Le Cinématographe pour tous.
En sortant d’une de ces séances si amusantes de projections faites par ce merveilleux instrument, le Cinématographe, après avoir admiré ce prodigieux appareil qui, grâce à son mécanisme, prête toutes l’apparence de la vie à des reproductions de scènes les plus diverses, il nous est arrivé de regretter que le Cinématographe, par son prix élevé, ne pût être mis à la portée du premier amateur venu.
Ce qui nous paraissait impossible vient d’être réalisé par l’ingénieur constructeur du Biographe, cet appareil qui permet à toute personne, sachant prendre un instantané, de prendre elle-même toutes les vues, groupes, scènes qu’elle désire, et après développement des pellicules, de les projeter sur un écran ; en un mot, de faire absolument les projections animées du Cinématographe.
On pourra donc garder, dans chaque famille, des souvenirs vécus, animés, de tous les âges de ses enfants, les premiers pas, les premiers jeux et par la magie de ces projections, revivre à longues années de distance, les époques heureuse de sa vie.
Cet étonnant appareil qui comprend une boite acajou, munie d’un excellent objectif, pour prendre et projeter des vues, contient en même temps le mécanisme perfectionné d’un Cinématographe de grandes dimensions ;
D’un support sur lequel l’appareil se visse ;
D’une lanterne à projection à gaz, avec condensateur à double lentille rampe, tube en caoutchouc et générateur.
Cette lanterne donne une lumière blanche, uniforme et intense, produit instantanément, sans aucune espèce de danger, ni d’odeur, et qui permet d’obtenir des projections très nettes de 1m25 sur écran blanc.
Le même appareil peut projeter avec une lampe à pétrole à bec intense spécial.
La gravure fait comprendre comment on place la lanterne à projections et l’appareil sur la planchette support, munie de points de repère.
Il suffit de voir l’appareil pour en comprendre immédiatement le fonctionnement ; la pellicule, souvent si difficile à engager dans d’autres appareils, s’y place, au contraire, avec la plus grande facilité.
En s’adressant aux bureaux de notre journal, on obtiendra cet appareil complet au prix de 325 francs.

- L’Illustré Soleil du Dimanche, novembre 1897

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