CINEMATOGRAPHES

Albert Kirchner, dit Léar

Albert Jean Fritz Kirchner (1860 - 1902), dit Léar, est originaire de Hambourg, en Allemagne.
En janvier 1883, il débute son activité de photographe à Paris, en fondant la société en nom collectif Kirchner dit Léar et Cie, au capital de 17.000 francs, sise 50 rue Saint Lazare.
En 1894 il est domicilié 35, rue Grange aux belles. Deux ans plus tard, il est engagé comme opérateur chez Eugène Pirou, un des photographes les plus en vue de la capitale. Pirou est l’auteur d’albums de “Visions d’Art” contenant des séries de poses plus ou moins déshabillées de jolies parisiennes ; Léar en tire l’idée d’un scénario de film grivois, le Coucher de la mariée, avec l’actrice Louise Willy. Le film, exploité par Pirou au Café de la paix, avec un appareil Joly-Normandin, connaît un grand succès. Léar décide alors de voler de ses propres ailes.
En Janvier 1897, il dépose, avec Paul Antelme, un brevet pour un “Appareil chronophotographique perfectionné.” Ce brevet correspond au Biographe Français, un appareil fabriqué dans les ateliers de M. Héry (un ancien ouvrier de Henri Joly) que Léar installe dans les sous-sols de l’Olympia, au musée Oller, pour y effectuer des projections qui servent d’intermède au spectacle. Le Biographe Français fonctionne également au Café Frontin, 6, boulevard Poissonière.
Au printemps 1897, Léar tourne avec Georges Michel Coissac une Passion du Christ pour la Maison de la Bonne Presse et réalise une douzaine de scènes comiques dans le goût des premiers films Lumière ; Bataille d’oreilles, L’arroseur arrosé, etc...
En septembre 1897 et janvier 1898, il dépose deux nouveaux brevets pour des appareils également baptisés “Biographe Français”, mais qui n’ont sans doute jamais été fabriqués.
Entre les deux dates, Léar accompagne le Père Bailly dans un pèlerinage en Terre Sainte d’où il ramène quelques vues de Palestines et d’Egypte.
Peu de temps après, Léar cède tous ces négatifs à Gaumont et l’ensemble de ses brevets à la Maison de la Bonne Presse puis disparaît... mort fou, à en croire les souvenirs de René Bunzli.

 

 

 

Plan du site | Contact | ©2008 cinematographes