Le Diocinescope.
M. Clermont-Huet vient de construire sous le nom ci-dessus, un appareil
fort intéressant pour examiner les bandes cinématographiques.
Habille opticien, il a mis en œuvre de nouveaux systèmes
qui évitent le scintillement et qui constituent un cinématoscope à vision
directe, à mouvement continu, sans éclipse, utilisant la
lumière du jour.
Le Diocinescope est formé de trois parties principales :
1° un tambour 0 sur lequel des lentilles juxtaposées les unes
aux autres sont montées de façon que la distance entre
le centre de deux lentilles soit égale à l’entre-axe
de deux clichés de la bande pelliculaire.
2° un tambour m sur lequel passe la bande photographique ; les deux
tambours sont animés de la même vitesse.
3° un système réfléchissant, interposé entre
les deux tambours ci-dessus, système destiné à renvoyer
les images sur l’oculaire.
Un mouvement d’horlogerie, ou une manivelle à main met le
système en marche. Nous ne donnons, bien entendu, ici, qu’une
description succincte de l’appareil, nous réservant de l’étudier
plus profondément plus tard, car la combinaison optique, imaginée
par M. Huet, est véritablement curieuse et sort de ce que nous
connaissions jusqu’ici.
Inutile d’ajouter que le Diocinescope donne une vision claire et
nette des sujets, même une vision stéréoscope. C’est
le cinématographe commode, à la portée de tous.
- Georges Brunel, 1900