Le Cinématographe à la portée de tous avec le nouveau "Ciné-Mazo"
Le Ciné-Mazo, que l'on peut considérer comme un appareil
très bon marché, puisque la machine dérouleuse ne
coûte que deux cinquante francs, comble donc une lacune en ce sens
que c'est un appareil parfait à tous points de vues, d'une fixité absolue,
d'une solidité à toute épreuve et dont toutes les
pièces sont du reste interchangeables.
Le Ciné-Mazo se compose d'un bâti en fonte et de l'embase
d'une d'une seule pièce, de trois tambours dentés pour le
déroulement de la pellicule et pouvant être actionnés à la
main ou bien au moteur électrique au moyen de la poulie placée
directement sur le volant.
Toutes les parties fragiles ou facilement déréglables, en
ont été rigoureusement éliminées et c'est ainsi
que les commandes sont constituées par d’épaisses roues
dentées et des pignons en acier défiant toute usure.
Le changement régulier de la pellicule est assuré par une
croix de Malte à 4 fentes, fonctionnant doucement et sans bruit
par sa came, dans un bain d'huile.
Le placement de la pellicule est des plus faciles et d'autant plus simplifié que
l'ouverture de la fenêtre est égale à deux images ;
on n'aura donc pas à s'occuper du centrage en plaçant la
pellicule dans l'appareil puisqu'il suffira à la projection de donner
un tour au pignon de crémaillère pour cadrer immédiatement
l'image sur l'écran. C'est là une grande simplification et
une facilité d'importance pour l'amateur.
Le Ciné-Mazo déroule et réenroule les pellicules au
fur et à mesure, les bras du haut et du bas sont pliants ou démontables
pour faciliter le transport sous un très petit volume et ils peuvent
recevoir les plus grandes bobines courantes de 25 ou 30 cm. de diamètre.
Il constitue donc un appareil type que l'on peut conseiller sans crainte à tous
ceux qui, tout en faisant un minimum de dépense, veulent posséder
un appareil parfait tout à fait perfectionné et inversable.
- Ombres et Lumière, octobre 1912