L'Héliographe
L'Héliographe est les premier projecteur commercialisé par Mazo,
dès 1896. Il s'agit en fait un appareil anglais, le Kineoptoscope, conçu
par Cecil Wray et les frères Riley.
En 1897, J.L. Breton décrit un second Héliographe, utilisant de la pellicule
d'environ 2 centimètres de large, ce qui paraît peut vraissemblable. Le
mécanisme ressemble étrangement à celui de la caméra de
René Bünzli et P.V.
Continsouza, et il y a fort à parier que cet appareil
sort de leurs ateliers.
L’
HELIOGRAPHE est un appareil cinématographique
qui permet de dérouler, dans les conditions requises pour donner l’illusion
du mouvement, toutes les bandes ou film du commerce ; ces bandes pourront
avoir une longueur quelconque de 12m 50 à 25 mètres et le pas
Edison, c’est dire 4 trous par image.
Il se compose d’une solide lanterne en tôle pleine, avec portes
au côtés et à l’arrière : celle de côté est
munie d’un oeilleton pour les réglages de la lumière,
ainsi que d’un condensateur à deux lentilles permettant de concentrer
les rayons lumineux sur l’image. Cette lanterne est elle-même
fixée à demeure sur une planchette portant à son avant
deux glissières en cuivre destinées à supporter la machine
dérouleuse et le porte-objectif.
Nous vendons aussi séparément le système dérouleur,
monté pour être introduit dans une lanterne de projection
ordinaire (son épaisseur est de 43 à 44 mm).
On le placera simplement dans la coulisse devant le condensateur.
Quand la lumière sera assez intense, il faudra installer une cuve à eau
devant l’appareil.
Prix : 210 francs
- Catalogue Mazo 1900
Héliographe de M. E. Mazo.
Cet appareil permet la prise des négatif et la projection des
positifs ;il utilise des bandes perforées d'environ 2 centimètres de
largeur et 23 mètres de longueur.
La bande pelliculaire enroulée sur une bobine spéciale,
est fixée à la partie supérieure de l’appareil
; elle s’engage entre deux petits rouleaux animés d’un
mouvement de rotation continue qui la déroulent d’une manière
ininterrompue ; elle passe ensuite devant la fenêtre de l’objectif,
puis enfin sur un tambour denté spécial destiné à son
entraînement interrompu et recevant un mouvement intermittent par
l’intermédiaire d’une croix de Saint-André ;
un obturateur masque l’objectif pendant le déplacement de
la pellicule et l’ouvre pour permettre la projection de l’image
pendant toute la période d’immobilité.
- J.L. Breton, La Chronophotographie, 1897