Le Kinora
Adapté du Mutoscope américain d’Herman
Casler, le
Kinora, breveté par Lumière dès 1896, est fabriqué et
commercialisé par Gaumont à partir de 1900 . Les rouleaux,
qui contiennent environ 600 vues imprimées sur papier, sont actionnés
par un mouvement d’horlogerie. Dans les derniers exemplaires fabriqués, le bouton de remontage en bois est remplacé par une manivelle identique à celle du Chrono de poche Gaumont. Le mécanisme et la porte de l'appareil s'en trouvent légèrement modifiés. La production totale de ce premier modèle de Kinora est d'environ 700 exeplaires
A partir de juillet 1910, Gaumont commercialise un nouveau modèle
de Kinora à main.
LE “KINORA”
(Brevets Cassler-Lumière)
Le Kinora permet de voir sans recourir aux projections, les scènes animées. Il se compose d'une boite de forme parallélipipédique renfermant un rouleau composé d'environ 600 épreuves photographiques tirées d'après une bande cinématographique.
Un mécanisme d'horlogerie fait mouvoir ce rouleau et un doit métallique acroche et retient un instant chaque image qui se trouve en face d'un oculaire placé sur l'appareil et est éclairé par un miroir extérieur.
Prix du Kinora avec un rouleau... 50
- de chaque rouleau (environ 600 épreuves)... 10
- d'un demi rouleau (environ 300 épreuves)... 5,50
- Le Comptoire Général de Photographie, tarif général, Novembre 1900
Mode d’Emploi du “KINORA”
1° Ouvrir le grand côté de l’appareil en tirant à soi
le bouton nickelé, en opposition au côté muni d’un
gros bouton de bois moletté. Le mécanisme apparaît,
présentant une fourchette accrochée sur une broche munie
d’une platine portant un ergot excentré ;
2° Relever complètement la fourchette en dégageant l’extrémité du
bout de la broche ;
3° Introduire la broche dans le trou axial du rouleau portant les vues,
dénommé aussi hérisson, de façon que la platine
de ce rouleau, portant un trou excentré, se trouve du côté de
la platine de la broche ;
4° Faire mouvoir le rouleau de manière à engager ce trou
dans l’ergot de la platine de la broche ;
5° Rebaisser la fourchette, en engageant l’extrémité de
la broche dans le trou qui termine la branche antérieure de cette
fourchette ;
6° Refermer le grand côté ;
7° Appuyer le front contre l’abat-jour pour bien voir par l’oculaire,
en dirigeant la petite fenêtre et le miroir du côté de
la source lumineuse, de façon que le fond de l’appareil se
trouve nettement éclairé ;
8° Tourner, de gauche à droite, le gros bouton de bois moletté,
jusqu’à ce que l’on ait amené complètement
tous les petits cartons constituant le hérisson sous le petit taquet
fixé contre le côté longitudinal de la fenêtre
;
9° Lâcher le bouton moletté et attendre quelques secondes.
On voit alors toutes les images formant la scène animée se
succéder d’elles même ;
10° Dans le cas où le mécanisme paraîtrait paresseux,
mettre un peu d’huile sur les pivots.
- Notice n° 186, Juin 1900