Cinéma
Tirage L. Maurice
Léopold Maurice (de son vrai nom Gratioulet) est
le fils de Clément-Maurice,
photographe, ami d’Antoine Lumière et opérateur
lors de la première séance du Cinématographe
Lumière, au Salon Indien du Grand Café, en 1895.
L’atelier de son père,
situé au 8, boulevard des Italiens, se trouve juste au dessus du
Théâtre Robert-Houdin, dirigé par Georges
Méliès. Léopold Maurice baigne
donc très
tôt dans le milieu du cinématographe, et commence à assister
son père lorsque celui-ci tourne les films du Phono-Cinéma-théâtre
pour l’exposition de 1900 avec une caméra Parnaland.
Après un séjour de trois ans en Russie, Léopold Maurice,
de retour en France fin 1905, devient quelques temps reporter chez Raleigh
et Robert, puis monte le laboratoire de la société Eclipse.
Il travaille également pour le docteur Doyen (dont son père avait
filmé les premières opérations) et fini par épouser
une de ses laborantines.
En 1907, il monte avec son père et Felix Mesguish, la Société Radios,
qui ne survivra pas à la première guerre mondiale.
Toujours avec Mesguish, il fonde, le 27 octobre 1919, la société Cinéma-Tirage
L. Maurice, au capital de 2.000.000 francs. Le siège social est
situé 83,
rue Taitbout, les usines 66, rue Saint-Denis à Gennevilliers, sur un terrain
ayant appartenu à la compagnie Vitagraph.
La Société a pour objet principal "le
développement
et le tirage des films cinématographiques". Un atelier de mécanique
est également
créé pour produire différentes machines, nettoyeuses, bobineuses,
tables de montages, commercialisées sous la marque C.T.M.,
ainsi qu’une
version modernisée de la Caméra Gillon.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, 315 ouvriers travaillent sur le site
de Gennevilliers, qui ne cesse de s’agrandir, sous la direction de l’architecte
J. Assaud.
A partir de 1970, la société prend le nom de Laboratoires
Cinématographiques CTM, avant de fusionner, en 1992, avec
Debrie.
La société CTM-Debrie continue, de nos jours, à fabriquer
du matériel cinématographique traditionnels, ainsi que des
systèmes de montage virtuel, depuis l’avènement du
numérique.