CINEMATOGRAPHES

Léon Bouly

Léon Guillaume Bouly (1872 - 1932) est l’un des personnage les plus mystérieux de l’histoire du cinéma. Trois ans avant les frères Lumière, il dépose le brevet pour un "appareil photographique instantané pour l'obtention automatique et sans interruption d'une série de clichés analytiques du mouvement ou autres dit le Cinématographe".
Dans cet appareil, qui n’est utilisé que pour la prise de vues, la pellicule non perforée est entraînée de manière intermittente par un cylindre rotatif fonctionnant en combinaison avec un presseur chargé d’immobiliser la pellicule au moment où l’obturateur découvre l’objectif.
Le 27 décembre 1893, Bouly dépose un nouveau brevet pour le Cinématographe, qui devient cette fois réversible, afin d’être utilisé en prise de vues ou en projection.
Au moins deux modèles du Cinématographes Bouly sont fabriqués par un dénommé Gaillard, mécanicien de précision situé au 104, boulevard Votaire à Paris, mais ils ne semblent pas avoir donné satisfaction et personne ne rapporte les avoir vu fonctionner.
En 1894, Bouly n’ayant pas verser la seconde annuité de son brevet, le nom de Cinématographe devient libre de droits...
Bouly semble alors s’être totalement désintéresser de la projection animée ; on retrouve une dernière fois son nom, associé à Abel Cholet, lors du déport d’un brevet pour un phonographe à bande flexible, en août 1910.
En 1927, lors de la création de la section “Photo-Cinéma” au Musée des Arts et Métiers, Gaillard fait don des deux appareils qu’il avait fabriqué pour Léon Bouly. On peut toujours les y admirer dans une somptueuse vitrine dédiée à la naissance du cinéma, en compagnie du prototype du Cinématographe Lumière, du Biographe Demenÿ ou du Kinetographe de Bedts.
Un troisième appareil identifié comme Cinématographe Bouly est conservé à la George Eastman House à Rochester, mais il s’agit en fait d’un Cinébibliographe de conception plus tardive.

 

 

 

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