CINEMATOGRAPHES

Chronophotographe 35mm

La pellicule 35mm s’étant imposée comme format standard pour les projections cinématographiques, Gaumont abandonne rapidement la production de son Chonophotographe 60mm et présente, en novembre 1897, son premier appareil 35mm. Utilisant toujours la came battante Demenÿ, ce nouveau Chronophotographe peut servir à la prise de vues, à la projection et au tirage des copies.
Deux ans plus tard, la taille de l’appareil augmente, du fait de l’adjonction d’un débiteur supérieur. Ce modèle 1900 figure également au catalogue Pathé dans les premières années du siècles.
Le mécanisme connaît de constantes évolutions. En 1901, avec des magasins pouvant contenir 100m de pellicule, il devient le Chrono Négatif série IIb.

Le nouveau Chronophotographe G. Demenÿ
Petit modèle.

Description de l'appareil.
Le nouveau Chronophotographe G. Demenÿ est aussi maniable qu’un appareil ordinaire 13x18 et peut être aisément monté sur tout bon pied photographique, muni d’une clef au pas du Congrès. Il affecte la forme d’une boite rectangulaire dont l’une des grandes faces supporte l’objectif OA, alors que la face opposée peut s’ouvrir, et, après rabattement, laisser à nu tous les organes intérieurs de l’appareil.
Pour la prise d’un motif, la bande pelliculaire devant être tenue scrupuleusement à l’abri de la lumière dans tout son parcours, l’appareil est muni, complémentairement, de deux magasins MS et MI, le premier renfermant la bobine alimentaire, c’est-à-dire la pellicule non impressionnée, la seconde contenant la bobine réceptrice sur laquelle vient s’enrouler la bande pelliculaire après avec reçu l’exposition nécessaire et suffisante.
En outre, dans le cas de la prise du motif, comme dans celui de la projection, lorsqu’on ne veut pas laisser la pellicule tomber librement en vrac dans un récipient quelconque, la face de l’appareil, supportant l’objectif, présente dans sa partie inférieure une petite boîte tronco-pyramidale débordante DE glissée dans les rainures, fixée par le verrou d’enclenchement L et dans laquelle se loge le mécanisme actionnant la bobine réceptrice du magasin MI.
En faisant face au motif, on trouve sur le petit côté droit de l’appareil, et à sa partie inférieure, une manivelle M, qui, à l’aide de pignons et de roues dentées, communique à la fois le mouvement à l’obturateur DO, formé par un plateau circulaire présentant un secteur évidé, et à la bobine réceptrice, chargée de produire l’entraînement de la bande pelliculaire, principe admis pour le Chronophotographe grand modèle, et qui a l’avantage primordial de ne laisser supporter aucun effort à la bande pelliculaire, lorsqu’elle passe sur le cylindre denté GD, par conséquent de la tenir dans les meilleurs conditions de conservation possible.

- La Mise au point n° 1, Novembre 1897

Chronophotographe de précision pour prise de vues & projection.

Cet appareil est construit sur le même principe que le Chronophotogaphe Projecteur dont la description se trouve plus loin, mais sa destination principale étant la prise des vues, toutes les pièces ont été établies et montées avec le maximum de précision.
L’entraînement des pellicules est régulier et sans à-coups. La traction intermittente étant faite sur toute la largeur de la pellicule, par la came et non sur les dents ou perforations, les bandes pelliculaires peuvent donc servir à la projection un nombre illimité de fois.
Appareil seul avec sa manivelle. Prix : 600 francs. Poids : 4k.500

- Catalogue Pathé, 1900

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