CINEMATOGRAPHES

Caméra Grand Modèle

Cet appareil de prise de vues apparaît en 1903. Le premier modèle est en acajou verni et les magasins ne contiennent que 60 mètres de pellicule. Son mécanisme est composé de deux griffes effectuant un simple mouvement de va et vient vertical et montées sur ressorts, assurant la pénétration dans les perforations. En avril 1907, Pathé achète une licence au brevet Lumière, dont la validité est encore de 3 ans, pour une somme de 5.000 francs, afin de pouvoir utiliser le dispositif du Cinématographe dans la construction de ses appareils de prise de vues. A partir de 1908, le nouveau mécanisme de la caméra Pathé est désormais contenu dans une boîte en bois gainé de cuir tandis que la capacité des magasins est portée à 120 mètres. En 1913, cette caméra ne coûte plus que 486 francs, contre 1300 pour la caméra professionnelle. Elle ne figure plus au catalogue après la guerre.

CINEMATOGRAPHE PATHE
APPAREIL DE PRISE DE VUES.

Cet appareil se compose essentiellement :
1° - D’un objectif
2° - Du mécanisme d’entraînement
3° - De deux boites magasin contenant la pellicule.
Le tout est renfermé dans une boîte rectangulaire en acajou verni, sans saillie extérieure ; sur le dessus de laquelle est fixée une poignée de cuir pour la commodité du transport. A la partie antérieure, se trouve la lentille du viseur et immédiatement au-dessous une porte à charnières supportant le parasoleil de l’objectif. Sur le côté droit de la boîte on voit le viseur, le compteur et la manivelle d’entraînement. Sur le même côté, deux boutons de cuivre permettent l’ouverture d’une grande porte mettant à nu le mécanisme.
DESCRIPTION.
Mécanisme d’entraînement. - Le mouvement intermittent de la pellicule est produit par un cadre porte-griffes animé d’un mouvement rectiligne alternatif de haut en bas. Les griffes pénètrent dans les perforations du film et les entraînent dans leur mouvement de descente ; à l’extrémité de leur course, elles abandonnent les perforations et remontent sans entraîner la pellicule. Le cadre porte-griffes reçoit son mouvement alternatif d’un mécanisme tel que la vitesse du cadre soit maximum dans le milieu de sa course et nulle à l’instant où les griffes prennent ou abandonnent la pellicule.
L’obturateur, dont la fonction est de démasquer l’objectif pendant l’immobilité de la pellicule, est constitué par un disque portant, opposées d’une à l’autre, deux échancrures semi-circulaires. Ce disque, placé en avant de l’objectif, est visible lorsqu’on ouvre la porte antérieure de l’appareil. La position d’un second disque portant les mêmes échancrures, permet le réglage de l’admission de la lumière.
L’ensemble obturateur reçoit un mouvement de rotation continu par l’intermédiaire de pignons réglés de telle sorte qu’il fasse une demi-révolution pendant le mouvement d’aller et retour du cadre porte-griffes.
La platine arrière du mécanisme d’entraînement est percée vis-à-vis de l’objectif d’une ouverture rectangulaire appelée fenêtre et dont les dimensions déterminent celles de l’image négative. Au dessous de cette fenêtre deux fentes verticales permettent le passage des griffes d’entraînement. Deux réglettes verticales placées de part et d’autre de la fenêtre et dont l’écartement correspond à la largeur de la pellicule forment une sorte de couloir tapissé de velours afin d’éviter le frottement de la surface sensible contre la platine. Le couloir dont le but est de guider la pellicule, est fermé par une porte percée à la hauteur de la fenêtre d’une ouverture un peu plus grande que celle-ci et obturée par le cadre presseur. Ce cadre, pressé contre la fenêtre par deux ressorts, assure la planéité de la pellicule pendant la durée de l’exposition. Sous le cadre presseur et fixées à la porte, deux fentes élastiques nommées ressorts contre-griffes assurent la passage des griffes après leur pénétration dans la perforation et concourent au maintien de la pellicule. Les griffes affleurent très légèrement le velours du couloir et font suffisamment saillie pour entraîner la pellicule ; mais leur articulation au cadre porte-griffe ainsi que leur taille en biseau provoquent leur retrait et leur glissement sur la pellicule pendant le mouvement ascensionnel du cadre. Pour éviter les effets d’une traction intermittente sur un grand poids de la pellicule, celle-ci est débitée d’une façon continue par un cylindre denté situé à la partie supérieure du couloir. un même dispositif, à la partie inférieure, permet d’obtenir la régularité du rembobinage.
Objectif. - Nos appareils sont livrés munis des objectifs Voigtlander du type Héliar, de 51 millimètres de foyer et travaillant à F : 4,5. Leur grande luminosité permet d’opérer même par un temps sombre.
Boîtes magasin. - L’avantage des boîtes magasin mobiles et interchangeables telles que nous les avons combinées c’est la commodité du chargement en plein jour et la facilité de la substitution d’une boîte à une autre.
Chaque appareil renferme deux boîtes ; l’une contient la pellicule vierge (un rouleau de 60 mètres y tient aisément) l’autre sert à l’emmagasinage de la même pellicule après son impression.
Construction. - Grande platine et porte en aluminium ; platine d’aluminium supportant le train d’engrenages, avec chatons en bronze ; pignons d’acier et roues de bronze avec denture hélicoïdale pour réduire les jeux au minimum ; tambours débiteurs en bronze. Tous organes d’entraînement en acier poli.

- Catalogue Pathé 1907

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