APPAREIL DE PRISE DE VUES PROFESSIONNEL
Cet appareil se présente sous la forme d’un parallélépipède
d’une longueur de 230 mm sur 168 mm de largeur et d’une hauteur
de 307 mm. Il est construit en bois gainé, la planchette avant est
mobile, de façon à permettre de vérifier le mécanisme
et de régler l’obturateur.
Mouvement d’entraînement. - Le mouvement intermittent de la
pellicule est produit par un cadre porte-griffes animé d’un
mouvement rectiligne alternatif de haut en bas. Les griffes entraînées
par ce cadre et guidées, dans leur mouvement de pénétration
et de retrait par une rampe de forme spéciale, pénétrant
dans les perforations du film et les entraînant dans leur mouvement
de descente, les abandonnent à l’extrémité de
leur course pour remonter ensuite sans toucher à la pellicule.
Sur la platine, faite de bronze, qui supporte ce mécanisme, est
ménagée, vis-à-vis de l’objectif, une fenêtre
rectangulaire dont les dimensions déterminent celles de l’image
négative. au dessous de cette fenêtre deux fentes verticales
permettent le passage des griffes d’entraînement. Un système
perforateur destiné à séparer les différentes
prises de vues sur une même bande est placé au centre du couloir
sous les fentes de passage des griffes.
Couloir extensible (breveté S.G.D.G.) - Deux réglettes verticales
extensibles, en acier, placées de part et d’autre de la fenêtre,
forment une sorte de couloir, tapissé de velours, pour éviter
le contact de la pellicule contre la platine. Grâce à l’extensibilité de
ce couloir, la film descend toujours d’une façon régulière
malgré les légères différences de largeur existant
entre les diverses sortes de pellicules. Le film passant ainsi sans effort
devant la fenêtre, aucune sinuosité n’est à craindre,
d’où il résulte par la suite, une fixité absolue à la
projection.
Débiteurs. - Afin d’éviter les efforts d’une
traction intermittente sur un grand poids de pellicule (le magasin pouvant
soutenir 120 mètres), le film est débité d’une
façon régulière par un cylindre denté placé à la
partie supérieure du couloir. ce cylindre permet, en outre, d’obtenir
une parfaite régularité dans le réenroulage. il agit
de même lorsque l’appareil doit fonctionner à l’envers,
la boîte débitrice devenant alors réceptrice.
Objectif. - L’appareil est muni d’un objectif Voigtlander,
type Héliar de 51 mm de foyer, travaillant à F 4,5 grâce
auquel on peut opérer par les temps les plus sombres.
Mise au point. - La mise au point se fait avec la plus grande facilité,
il suffit, après avoir remplacé le cadre-presseur de la fenêtre
par un verre dépoli, de viser par l’œilleton jusqu’à parfaite
netteté sur le verre dépoli.
Fondu automatique (breveté S.G.D.G.) - Un dispositif de fermeture
et d’ouverture du diaphragme de l’objectif permet de faire
disparaître ou apparaître automatiquement les vues, en “fondu”,
sans connaissances spéciales.
Obturateur. - L’obturateur, qui doit démasquer l’objectif
pendant les périodes d’immobilité de la pellicule,
est constitué par une plaque métallique, affectant la forme
d’une demi-circonférence. il est placé directement
derrière l’objectif, près de la surface sensible et
donne ainsi le maximum de rendement au point de vue photographique. Une
deuxième plaque métallique, semblable à la première,
vient pivoter sur celle-ci et diminuer la dimension de l’ouverture,
réglant de ce fait l’admission de la lumière. L’obturateur
est animé d’un mouvement de rotation continu, par l’intermédiaire
de pignons réglés de telle sorte qu’il fasse une révolution
complète pendant le mouvement d’aller et retour du cadre porte-griffe.
Compteur. - Un compteur de mètres, placé à l’arrière
de l’appareil et au-dessus de la manivelle d’entraînement,
indique constamment la quantité de pellicule employée.
Viseur. - Un viseur mobile est ménagé sur le côté gauche
de l’appareil permettant de suivre facilement le déplacement
du sujet à cinématographie.
Magasins. - Le chargement s’opère très rapidement et
en plein jour avec des boîtes-magasins se plaçant sur l’appareil
et pouvant contenir 120 mètres de pellicule vierge. Un de ces magasins
contient le film vierge, un autre sert de récepteur au film impressionné.
Ils sont construits en bois noirci à l’intérieur et
gainé à l’extérieur. leurs dimensions sont :
210 x 200 x 66.
Prix : 1500 francs.
- Catalogue Pathé, 1911