Pathé Rural
Contrairement au Pathé KOK ou au Pathé Baby, qui visaient
le développement du cinéma chez les particuliers, le Pathé Rural est destiné à l’exploitation dans les campagnes ou
les petites villes dépourvues de salles de cinéma. Le matériel
et les films au format 17,5mm, sont facilement transportables et l’utilisation
d’une pellicule ininflammable rend les projections possibles dans
n’importe quelle salle.
Mis au point dès 1925 par Jacques Marette, directeur
technique de Pathé Cinéma, et construit par les établissements
Continsouza, le projecteur Pathé Rural est
vendu à partir
de 1927, au prix de 3.650 francs. Il peut également être loué 12,50
frs par semaine, au près du service du Pathé Rural, situé 91
avenue de la République à Paris, pour tout signataire d’un
contrat de location de 12 programmes de films, à projeter dans un
délais de douze à vingt-quatre semaines.
Entre 1927 et 1933, plus de 220 programmes (d’une dizaine de bobines)
sont édités, comportant à chaque fois un documentaire,
un film burlesque ou un dessin animé et un grand film.
D’après Charles Pathé, jusqu’à 3000 exploitations
fonctionnèrent avec le Pathé Rural, qui possède même
son organe de presse “Le Cinéma partout et pour tous”.
Une caméra 17,5mm (baptisée Motocaméra) est également
fabriqué mais ne semble pas avoir connu un grand succès.
A partir de 1933, le Pathé Rural devient sonore sous le nom de Pathé Junior. Le projecteur est
adapté aux nécessité du parlant par l’adjonction
d’un lecteur de son et d’une nouvelle griffe. Suivront deux
nouveaux modèles : le Pathé Natan 175 et le Super-Rural.
Le format est finalement interdit par les allemands en 1941, avec obligation
de transformer les appareils en 16mm, seul format réduit autorisé.